L’auteur nous fait pénétrer au sein d’une famille honnête et paisible, tout à coup troublée et désunie par la seule présence d’un étranger hypocrite et faux dévot, Tartuffe, qui a su
s’emparer de l’esprit de la grand-mère, Mme Pornelle, et de son fils, Orgon, qui donne asile au pieux personnage.
Toute cette famille nous inspire de la sympathie : nous y voyons une femme aimable et sage, un fils impétueux, mais honnête et franc, un frère sensé et respectable, une position honorable. Ils
étaient heureux et unis, le malheur fond chez eux dès que l’imposteur y a mis les pieds ; c’est tout un monde bouleversé : affections, fortune, honneur, ils sont atteints de tous les côtés.
Monsieur Bonhomme et les incendiaires fut écrit au milieu des années 50 par Max Frisch, principalement connu pour son traitement des thèmes de l’identité et de la culpabilité. Prenant pour cible la bourgeoisie libérale, la pièce Monsieur Bonhomme et les incendiaires nous révèle, par le biais de la satire, comment le conformisme, les mécanismes de répression et le désir de compromis peuvent mener à l’anéantissement d’un individu et de toute une société. Le principal message de « cette pièce didactique sans doctrine », tel qu’indiqué dans le sous-titre, peut s’appliquer à de multiples facettes de la vie en société. Les diverses interprétations de Monsieur Bonhomme et les incendiaires vont de la parabole sur le troisième Reich en passant par une satire du déclin de la classe moyenne (prête à tous les compromis) ou une mise en garde face à la menace d’une guerre nucléaire.
25 Juillet Magné : Monsieur Bonhomme
26 Juillet Magné ; Tartuffe
29 Juillet Coulon : Monsieur Bonhomme
30 juillet Coulon : Tartuffe